Rexhino Abazaj, connu sous le nom de « Gino », un militant antifasciste d'origine albanaise, a été libéré mercredi 24 décembre 2025 après avoir été interpellé en région parisienne. Sa remise en liberté, sous contrôle judiciaire, survient dans un contexte où il est recherché à la fois par la Hongrie et l'Allemagne, avec de fortes inquiétudes concernant ses droits fondamentaux.
Arrêté par la police antiterroriste à la suite d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Allemagne, Gino est soupçonné d'avoir participé à des attaques contre des néonazis lors d'une manifestation à Budapest en février 2023. Bien que la Hongrie ait émis un mandat d'arrêt à son encontre, la France a décidé de ne pas l'extrader, invoquant des risques de traitement inhumain en cas de retour dans son pays d'origine.
Les inquiétudes sont particulièrement accrues concernant le système judiciaire hongrois, que plusieurs organisations de défense des droits humains décrivent comme étant problématique. Cette décision de la justice française a été saluée par diverses associations, notamment Amnesty International, qui a souligné l'importance de garantir un procès équitable.
Le tribunal de Paris a décidé de le libérer en attendant une audience fixée au 28 janvier 2026, où les détails de son dossier seront examinés. Des sources civiques interrogées par Libération ont exprimé des réserves quant à la possibilité d’un traitement juste et équitable de Gino en Hongrie, faisant écho à des préoccupations exprimées par des chercheurs en droits tels que Marie Dupont de l’Observatoire des Libertés.
Alors que cette affaire fait couler beaucoup d'encre, elle témoigne d'un débat plus large sur les garanties judiciaires et les droits humains au sein de l'Union européenne. D'autres militants ont également été arrêtés lors des manifestations de Budapest, et les choix face à l'extradition diffèrent d'un pays à l'autre, comme le montre le cas d'un activiste allemand déjà remis à la Hongrie par l'Allemagne en 2024.
La situation de Gino est emblématique des tensions qui existent entre les nations européennes lorsqu'il s'agit de la protection des droits fondamentaux face aux exigences judiciaires. À l'heure actuelle, de nombreux observateurs attendent avec intérêt l'issue de l'audience à venir en janvier, où se joueront des enjeux cruciaux tant pour Gino que pour les principes de justice en Europe.







