Un mois après le meurtre tragique du frère d'Amine Kessaci, un militant engagé, Emmanuel Macron s'est rendu à Marseille pour intensifier la lutte contre le narcotrafic. Cette situation préoccupante s'inscrit dans un climat de violence croissante, où la criminalité organisée s'affiche sans vergogne dans les rues françaises.
Depuis 2020, la France est confrontée à une invasion alarmante de narcotrafiquants et de mafieux qui inondent le pays de drogues et d'armes. Une situation que certains experts, comme le sociologue Jean-François Gayraud, qualifient de « narcoterrorisme ». Les chiffres sont saisissants : environ 200 000 personnes, principalement des jeunes attirés par la promesse d'une vie facile et violente, seraient impliquées dans ce fléau.
Des villes comme Marseille, Toulouse et Grenoble deviennent des zones de guerre entre gangs. La DZ Mafia, un des acteurs majeurs, utilise les réseaux sociaux pour se promouvoir tout en développant des ramifications à l'échelle européenne. Les autorités craignent un scénario à la mexicaine, où le pouvoir des cartels serait tel qu'il concurrencerait celui de l'État.
Les liens entre le narcotrafic et le milieu musical se renforcent également. Le rap français, avec ses productions coûtant souvent des millions, devient une cible privilégiée pour les mafias, entraînant corruption et chantage. Des rappeurs, sous la pression des narcotrafiquants, vivent dans la peur et la précarité.
Alors que l'État semble reculer, comme le souligne un rapport de l'Agence Française Anti-Corruption, il devient urgent de réagir collectivement. Les programmes de lutte actuellement en place, comme « zéro téléphone » en prison, sont critiqués pour leur inefficacité, et beaucoup s'accordent à dire qu'une stratégie plus ambitieuse est nécessaire. La lutte contre les mafias ne peut être laissée aux seuls responsables du maintien de l'ordre ; elle nécessite l'engagement de la société civile dans son ensemble.
Si les décideurs politiques n'agissent pas rapidement et de manière cohérente, il est à craindre que certains territoires français ne tombent aux mains des cartels, un phénomène déjà observé dans d'autres pays. Les citoyens, les élus et les acteurs de la société doivent se mobiliser pour endiguer cette menace grandissante. La fiction d'une « Francia Nostra » n'est plus si éloignée.







