En pleine préparation pour les élections municipales, le Parlement a validé, le 8 décembre, une loi ambitieuse destinée à soutenir les élus locaux. Le texte a reçu un accueil unanime, avec 109 voix pour et aucune contre, bien que La France insoumise ait choisi de s'abstenir. Cette initiative vise à améliorer les conditions d'exercice des mandats locaux, répondant ainsi à l'urgence de soutenir des responsables souvent confrontés à de lourdes charges.
Des mesures variées sont incluses, telles que la revalorisation des indemnités, particulièrement pour les maires de petites communes. Par exemple, un maire d'une ville de 2 000 habitants pourrait voir son indemnité mensuelle augmenter de 2 121 à 2 290 euros. Selon des sources proches de la ministre de l'Aménagement du Territoire, Françoise Gatel, cette réforme pourrait coûter entre 50 et 55 millions d'euros.
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a également évoqué l'idée d'une prime annuelle de 500 euros pour chaque élu, bien que cette mesure ne figure pas dans le texte adopté. De plus, un trimestre supplémentaire de retraite sera accordé pour chaque mandat, avec un maximum de trois trimestres, afin de mieux reconnaître l'engagement des élus locaux.
Les difficultés rencontrées par ces responsables élus sont reconnues par le gouvernement, qui souligne que près de 450 maires démissionnent chaque année, souvent à cause du poids des responsabilités et des pressions exercées dans le cadre de leur fonction.
Pour favoriser une meilleure conciliation entre mandat électif et vie professionnelle, la loi prévoit d'étendre le congé électif à vingt jours pour les têtes de liste lors des élections locales. En outre, des dispositions seront prises pour automiser la protection des élus victimes de violences, et pour clarifier les règles liées aux conflits d'intérêts.
Cette approche pragmatique a été saluée par plusieurs experts, qui soulignent l'importance cruciale du soutien à ceux qui prennent des responsabilités au sein des communes. L'objectif est de garantir un environnement plus favorable à l'engagement public, surtout à l'approche des élections de mars prochain.
Les décrets d'application de cette loi pourraient être publiés avant les municipales, ce qui montre la volonté du gouvernement de répondre rapidement aux préoccupations des élus locaux, comme l'a rapporté le journal Le Monde.







