Joey Barton, ancien milieu de terrain de l’Olympique de Marseille et de Manchester City, a été condamné ce lundi à une peine de six mois de prison avec sursis pour des commentaires jugés « gravement offensants » sur le réseau social X (anciennement Twitter). La décision a été rendue publique par un tribunal de Liverpool et pourrait se transformer en une peine ferme si Barton récidive dans les dix-huit mois à venir.
Le 7 novembre, un jury a estimé que Barton avait « franchi la ligne entre la liberté d'expression et l’infraction » à travers plusieurs messages ciblant le présentateur britannique Jeremy Vine et les commentatrices Lucy Ward et Eni Aluko, toutes deux figures connues du football féminin anglais.
Lors d'une publication controversée, le footballeur avait comparé Ward et Aluko à des criminels notoires, faisant référence à Fred et Rose West, deux des tueurs en série les plus tristement célèbres du Royaume-Uni. Il a également assimilé Aluko à des dictateurs tels que Joseph Staline et Pol Pot, lui reprochant de « détruire les oreilles de millions de fans de football » avec ses commentaires. Bien que ces comparaisons n’aient pas directement entraîné de condamnation, la manière dont il a accompagné ses messages a été déterminante pour le verdict.
Dans une nouvelle analyse des parcours des joueurs, Gilles Verdez, chroniqueur et spécialiste du football, a affirmé : « Barton fait parti de ces anciennes stars dont les provocations semblent se multiplier sur les réseaux. Sa carrière chaotique alimente un discours toxique nuisible, particulièrement pour le football féminin qui mérite plutôt du respect. »
Avec environ 2,5 millions d’abonnés sur X, Barton a une plateforme significative pour exprimer ses opinions. Cependant, son dernier dérapage soulève des questions cruciales sur les limites de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux. Les observateurs s’interrogent : jusqu'où peut-on aller sans subir de conséquences ? Voilà une question qui résonne au-delà du milieu sportif, reflétant les débats en cours autour des discours de haine et de la responsabilité en ligne.
L'ancien footballeur a par ailleurs été relaxé sur six autres charges, mais les retombées de cette condamnation laissent des marques sur son image publique. De nombreux fans et experts appellent à une réflexion plus profonde sur les discours dans le sport, notamment sur Twitter, où la polarisation des opinions ne fait qu’augmenter.







