Un résident de Sarcelles a été arrêté à la mi-décembre et mis en examen à Paris, accusé d'avoir escroqué pendant plusieurs années des prêtres âgés du diocèse. En exploitant leur charité lors d'événements religieux, il aurait causé un préjudice de plus de 230 000 euros.
Selon une enquête menée par Le Parisien, lescroqueries ont été révélées suite à un signalement du diocèse de Paris. L'homme, un septuagénaire déjà connu des forces de l'ordre pour des faits de harcèlement, aurait soutiré des fonds à 32 ecclésiastiques, étalant ses méfaits sur près de cinq ans.
Ce dernier, accompagné de son épouse, a été placé en garde à vue et est poursuivi pour « escroquerie au préjudice de personnes vulnérables » et « recel de biens provenant d'une escroquerie aggravée ». Ils sont sous contrôle judiciaire et n'ont pas le droit d'entrer en contact avec les victimes, leur procès étant prévu pour juin prochain.
Une manipulation tragique
Les investigations montrent que l'homme a utilisé des techniques de manipulation émotionnelle pour soutirer de l'argent. En entretenant une correspondance régulière avec de nombreux prêtres âgés, il aurait expédié des lettres pleines de récits tragiques—maladies, dettes, et menaces d'expulsion—ciblant des périodes clés, comme Noël, pour susciter la générosité.
Pour établir un lien de confiance, il se renseignait sur ses cibles. Cette stratégie s'est avérée particulièrement efficace, puisque de nombreux prêtres ne se souvenaient plus de lui. En cas d’absence de réponse, il ne reculait pas et multipliait les sollicitations, allant même jusqu'à se rendre chez ses victimes.
Le rôle de l'épouse
Les enquêteurs ont aussi mis en lumière le rôle central de son épouse dans cette escroquerie. La majeure partie des fonds s'échangeait par son intermédiaire. Selon les analyses, le couple aurait ainsi vécu pendant plusieurs années grâce à ces dons illégalement obtenus.
Cette situation soulève des questions alarmantes sur la vulnérabilité de certaines personnes face à des escroqueries aussi bien orchestrées. Un expert en droit pénal a souligné : "Ce type de crime peut être particulièrement dévastateur, car il exploite la bonté innée des individus, et dans ce cas, celle d'hommes et femmes de foi." L'affaire a ainsi amené à réfléchir sur la protection nécessaire pour les individus vulnérables, tant au niveau personnel que communautaire.







