Un événement tragique s'est produit ce lundi 22 décembre dans l’usine Elkem Silicones à Saint-Fons, un site industriel classé Seveso, marquant un nouveau chapitre dans l'histoire de la sécurité chimique en France. Quatre employé(e)s ont été blessé(e)s, dont deux grièvement, suite à une explosion qui a déclenché un incendie, générant un nuage de fumée visible à des kilomètres à la ronde.
Plusieurs heures après l'explosion, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, a déclaré que l'incendie était enfin maîtrisé. Elle a également levé le confinement imposé aux résidents et aux travailleurs dans la zone, rassurant sur l’absence de risques de toxicité. Le Monde a rapporté que des mesures préventives avaient été prises, notamment la fermeture temporaire des routes environnantes, y compris l'autoroute A7, ainsi que des voies ferrées et fluviales.
Si l'origine de la déflagration reste floue, elle semble être liée à une émanation d'hydrogène dans un atelier expérimental, comme l'a expliqué Jean-Pierre Laurent, directeur du site. Ce dernier a précisé que cinq employés se trouvaient sur les lieux au moment de l'explosion. Les autorités ont rapidement mobilisé une centaine de pompiers, équipés d'une trentaine de véhicules, pour lutter contre les flammes et sécuriser la zone, témoignant d'une réponse rapide à cette crise.
Une situation préoccupante
Selon des experts en sécurité industrielle, ce type d'incident soulève des questions cruciales concernant les mesures de sécurité sur les sites Seveso. Jean-Claude Devisme, sociologue des risques, souligne que "la répétition de ces incidents pourrait nuire à la réputation des industries chimiques en France. Les mesures de sécurité doivent être renforcées pour protéger non seulement les travailleurs, mais aussi la population environnante".
En 2016, un dramatique incident s'était déjà produit au même emplacement, entraînant la mort d'un employé dans un incendie. Ces antécédents augmentent l’urgence d'une réévaluation des protocoles de sécurité sur une installation qui emploie environ 400 personnes, contribuant à une industrie qui représente des milliers d'emplois en France.
Les témoignages des riverains soulignent également une certaine anxiété. "Nous avons entendu une forte explosion, puis nous avons vu des flammes. La sécurité des employés et de la communauté doit être la priorité", a déclaré un habitant du quartier. Le site, contrôlé par le groupe norvégien Elkem et largement associé aux industries chimiques, doit maintenant faire face aux conséquences d'une enquête sur la gestion des risques.
Les autorités promettent une enquête approfondie afin de déterminer les causes précises de cet incident dévastateur. En attendant, les populations voisines restent en alerte, espérant que des leçons seront tirées pour éviter de futurs drames.







