À partir du lundi 15 décembre, le personnel du musée du Louvre à Paris sera en grève reconductible, selon un appel de l'intersyndicale largement soutenu lors d'une assemblée générale rassemblant près de 200 personnes. Cette mobilisation vise à dénoncer des conditions de travail jugées inacceptables et des moyens matériels à la traîne.
La CFDT, la CGT et le syndicat Sud ont uni leurs forces pour faire entendre les voix des employés, qui expriment leur colère face à une situation précaire. Dans un contexte où le Louvre, plus grand musée au monde, a attiré 8,7 millions de visiteurs en 2024, les agents estiment que leurs conditions de travail ne reflètent pas l’importance et le prestige de l’établissement.
Les inquiétudes ne manquent pas. Le musée a récemment fait les gros titres suite à un cambriolage spectaculaire et une fermeture d’une galerie en raison de l’état vétuste des infrastructures. De plus, une récente fuite d’eau a causé des dommages importants à des centaines d’ouvrages de la bibliothèque des Antiquités égyptiennes.
Les syndicats affirment que ces incidents soulignent une gestion défaillante des ressources. « Les employés ont le droit de travailler dans des conditions saines et sûres », a déclaré un représentant de la CFDT. « Nous demandons des engagements clairs de la direction et du ministère de la Culture, » a-t-il ajouté. Selon un rapport du Monde, ces revendications touchent également le sujet des rémunérations, souvent jugées insuffisantes pour le niveau de responsabilité exigé des agents.
Alors que les discussions autour de la réforme de la culture battent leur plein en France, cette grève pourrait bien être un révélateur des tensions au sein des institutions culturelles, incitant les autorités à réévaluer l’investissement dans le patrimoine national. Reste à voir si le gouvernement répondra à cet appel urgent d'une à défense d'une institution qui attire des millions de visiteurs chaque année.







